Écrire Ensemble à l'école

Écrire Ensemble propose des ateliers d’écriture en classe. Adaptés au niveau des élèves, ils sont rythmés par des consignes qui permettent d’explorer une forme ou un thème choisi. A la fin, les élèves ont écrit une histoire puisée dans leur imaginaire et découvert quelques principes de base de la narration.

Amours monstres

L’atelier comprend plusieurs consignes d’écriture autour de cette réalité difficile : les amours monstrueuses. Soyons lucides : le monstre ne se perçoit pas forcément comme tel. D’ailleurs, comment se décrit-il dans une petite annonce ? Comment se comporte-t-il en speed dating ? Et quelles seraient les conséquences de rencontres réussies entre tous ces monstres qui nous entourent ?

Et qu’on ne nous dise pas qu’ils sont méchants parce qu’ils sont moches. Ils sont monstrueux, c’est très au-delà de la psychologie ordinaire. Il est conseillé de s’emparer pleinement de ce privilège et même d’en jouir sans modération.

[Pour tous niveaux, du primaire au secondaire : les monstres changent selon les âges, mais ça amuse toujours autant.]

Brommeleir

Ici, on travaille le monologue. Celui que brommele le personnage principal. Qu’il est très intéressant d’imaginer avec plaisir : qui brommele dans nos sociétés ? Et pourquoi ? Tiens, avons-nous déjà brommelé, personnellement ?

Nous savons que le brommeleir amuse. Mais pourquoi ? Ses répétitions ? Son rythme, quand il brommele avec un débit si rapide que ses auditeurs attendent qu’il trébuche sur les mots ? Le brommeleir est-il spécialement en colère ? Parle-t-il pour lui ou pour les autres ?

Du coup : écriture et souffle. Recherche des rythmes de la colère ou de la plainte. De l’indignation ? Le parlé/ryhtmé du brommeleir se dit aussi très bien à voix haute.

[ Niveau secondaire, inférieur ou supérieur]

L’épice mystérieuse

Dans cet atelier, on écrit une histoire qui commence dans une cuisine : voilà notre narrateur ou narratrice qui, distraitement, utilise une épice inconnue, arrivée là on se sait comment. Étant donné l’état des convives après le repas, une enquête s’avère utile : d’où vient cette épice et qu’en faire ?

L’occasion de commencer le récit dans un endroit familier et de l’ouvrir ensuite aux première techniques du suspense.

[ Niveau secondaire. Atelier simple pour l’inférieur, possibilité d’utiliser le flash back pour le supérieur.]

L’origine du mal

L’atelier L’origine du mal est basé sur la visualisation : à chaque partie du récit à écrire, les élèves ferment les yeux et écoutent un scénario très précis. Ensuite, ils écrivent en suivant une consigne qui inclut les éléments qu’ils ont imaginé.

Le scénario et les consignes évoquent le mal, ses racines, son rejet ou son combat. Pour sortir de l’histoire, les élèves doivent s’opposer, faire montre de leur personnalité. Narrativement, ils bâtissent des scènes de plus en plus complexes.

[Niveau secondaire, inférieur ou supérieur : le mal évoqué sera très différent.]

Gangsta-life

Un atelier qui a une part collective : les élèves définissent une série de prescrits, d’interdits et une réserve des deux avant de commencer à écrire. Le cadre du récit est celui d’une guerre de gang. Les élèves choisissent leur gang et leur personnage au sein de celui-ci. Ensuite, un membre du gang tire au sort : va-t-il hériter des prescrits ou des interdits pour son équipe ?

Dans la seconde phase, bien sûr, on inverse : les prescrits des uns deviennent les interdits des autres et vice-versa. Pendant ce temps, la guerre des gangs se poursuit et les récits aussi. Après, on tirera dans la réserve sans savoir ce que le hasard fournira : prescrit ou interdit ? L’idée, c’est d’essayer de remporter cette guerre des gangs, mais bien malin qui sait ce que la victoire signifie dans ce contexte…

[Niveau secondaire supérieur, deux sessions de 2h/cours.]

Climate fiction

L’atelier introduit la notion de fiction climatique en se basant sur l’expérience personnelle des élèves en matière de changement climatique. Quels sont les périls qui les/nous menacent, selon eux ? Ont-ils manifesté l’automne dernier ? Pour quelle raison spécifique ?

Ensuite, les élèves imaginent une Crise climatique à partir d’une menace identifiée, qui les touche. L’histoire qu’ils écrivent se déroule après cette Crise. Ils font partie d’un groupe de résistants qui tentent de proposer une solution à la société qui les entoure. Quelle est-elle ? Et quels sont les moyens qu’ils utilisent pour y parvenir ?

L’atelier permet d’exprimer peur et angoisses éventuelles. La recherche de la mise en œuvre d’une solution suggère l’idée que l’imagination et l’action ont un rôle à jouer dans “le changement que l’on souhaite voir advenir”.

[Niveau secondaire, inférieur ou supérieur. Cet atelier est relié au Projet Climate fiction.]

Ma plante préférée

L’animatrice amène à l’atelier quelques planches d’herbier. Il s’agit d’inventer une histoire autour d’une plante. (On peut aussi imaginer la plante.) Dans cette histoire à écrire, on peut être explorateur et la découvrir, botaniste et étudier ses propriétés, cuisinier et la préparer, simple jardinier ou coccinelle…

L’idée, c’est de réfléchir aux plantes et à ce qu’elles nous apportent. A quoi ressemblent-elles ? A quelle occasion entre-t-on en contact avec elles ? Les cueille-t-on parfois ? Quand sont-elles les plus belles ? Avons-nous des souvenirs liés à une plante ?

L’histoire nous amènera peut-être au jardin, peut-être pas. L’imagination déployée ce matin ou cet après-midi là nous fera regarder les plantes d’un oeil plus vif, espérons.

[Niveau secondaire, inférieur ou supérieur. Cet atelier est inspiré par le projet Jardins santé à Bruxelles et Herbaria 3.0.]

En pratique

Tous les ateliers se déroulent sur une période de deux heures/cours. Ils sont animés par Anita Van Belle.

Ateliers récents ou à venir

. Atelier Atmosphère, atmosphère, Notre-Dame des anges, 5 classes de 3ème, novembre 2019

. Atelier Climate fiction, Ecole Decroly, 5 classes (3ème et 4ème), décembre 2019